Dolce Vita, Farniente et contemplation
Tout est dit !
Mille excuses à toutes celles que j'ai lues et qui n'ont pas cessé de venir me voir ces vacances, me divertissant par leurs commentaires.
Je n'ai pas répondu (je n'ai pas dit mon dernier mot non plus). Mais aussi, je n'étais pas encore reviendue : excuses aplatissantes faites, je vais tenter de m'expliquer. Voilà à quoi on été occupées ces vacances :
1. Tournage de pouce, de droite à gauche et de gauche à droite (n'y voir aucune allusion politique).
2. Généreuse contribution à l'extermination de poules, volailles diverses et leur descendance, animaux de clapier, etc. Le tout en chocolat (sinon je vais avoir la SPA sur le dos, moi qui n'aime qu'eux, et surtout leur pelage...).
3. Visite de caves et vidange de demoiselles, magnums et autres flacons, pourpres de préférence, avec une belle date, genre avant 2000 pour faire mieux.
4. Essaimage de la Trikotribu aux quatre coins de très loin de chez moi pour ENFIN, sortir et MÊME, y trouver du plaisir (et particulièrement au charme de la voix de Madeleine Peyroux, et des accords de ses excellents musiciens, vendredi dernier à l'Olympia if you please).
5. Vous avez dit tricot ? Oui, enfin... un peu. Bon, c'est vrai, j'ai déconnecté. Il m'est arrivé de ne pas tricoter deux jours de suite et j'ai même omis d'aller visiter un nouveau magasin de fils sur mon trajet.
6. Lecture tout de même puisque j'ai pris le temps de finir trois bouquins, alléluia. Et j'ai aussi reçu :
L'un est formidable, l'autre un peu décevant. Si vous ne devinez pas lequel, j'en parlerai dès que Buldozilla aura cessé de me mordre les mollets pour tenter de s'y rattraper au vol plané de ses premiers essais de marche (les enfants sont formidables !).
7. Trouvé (en catimini par mon homme attentionné et grand pourfendeur de la boîte en carton) à Rouen lors d'un passage éclair (Dodile, le Chènevis donnerait envie à n'importe quelle tricoteuse normalement constituée de retrouver ses habitudes de grenouille !): LE meuble de mes rêves, 28 tiroirs de mercerie (années 50) en presque parfait état, avec ce petit espace vitré qui permet de ne plus se coltiner les fastidieuses étiquettes manuscrites, jamais à la bonne place celles-là.
Des pelotes trop larges, ou hors saison, résistent encore à l'encasernement ? Je les refourgue dans ma corbeille magique (un demi mètre cube) ou bien alors ici : le Sac-à-tricot Bagsmith, ex-objet de mes désirs. C'est un petit trésor d'ingéniosité, il est solide, pratique à emporter, sobre, moderne (suis assez contrariée par les fleurettes matelassées traditionnelles en la matière). Vous le trouverez chez Laine et Tricot, ou bien avec plus de délais et pas le choix du coloris, sur Ebay.
Pas l'ombre du commencement d'un remords pour la trikoteuse, le mot "scrupules" est sorti de mon vocabulaire, il est allé retrouver son complice "culpabilité" aux oubliettes du 15ème sous-sol. Il faut voir au-devant plutôt que s'accrocher à ce petit gilet jaune soleil en 2.5 qui n'en finit pas (seule occupation maillée de ces semaines) : Saint Jacques ébène (cachemire et lin) et Como cacao (soie) sont arrivées aujourd'hui, et je remercie Charlotte S. du Jardin des Laines de m'avoir évité la corvée du pelotage. Le fil lin et cachemire est surprenant : assez rigide et rêche, j'attends de voir ce qu'il donne sur un petit cache-coeur (?) que j'avais en tête. La soie est une pure merveille, et son coloris vaut son pesant de chocolat.
Chocolat à propos duquel je suis en train de penser qu'il me reste un bec de volaille à grignoter, sur mon petit Thé. Sur ce, salutations et respect, je vais tricotouiller avant l'heure du goûter.