Monomanie
Je suis en crise... Plus rien n'avance que ma Print of the Wave (la photo est du jour, vous constaterez que chez moi, il fait toujours beau. Rires). Ce n'est pas que je cherche à battre un record, mais chaque jour m'oblige à en faire toujours un peu plus que le précédent. Plus le panneau central avance, plus il DOIT avancer. Et je fais quoi le jour où tout cela s'arrête ?
Les premiers temps, alors que les effets secondaires de cette "dentellite" ne se faisaient pas encore sentir, j'ai pourtant réussi à terminer le dos-devant, et une manche de mon Surfing Peer... Mais la seconde manche n'est pas au programme : jeu set et match en faveur de l'étole.
- De trois choses l'une : soit j'en fais un marcel en Shetland, soit mon poussin ne se sert plus de son bras gauche, soit il sera par mes soins convaincu que l'asymétrie, c'est super hype. Je penche pour la troisième solution : les enfants sont tellement crédules, et je sais être une mère parfaitement indigne. -
Et puis les symptômes sont apparus : motif par coeur, rêves de grilles, dentelle en balade dans toute la maison. Trois motifs par jour.
Maintenant que j'y repense, c'était le bon temps encore, j'ai même décidé de commencer mon tip-top tes tresses en Récif en soldes à queue dalle mais effet garanti (que les choses soient claires : non, je ne fais du 22 cm de tour de taille, ce bouton de porte n'est pas exceptionnellement gros non plus, je n'ai pas [encore] de circulaire en 60 cm).
Je suis passée à 5, voire 6 motifs par jour. Je broute du vert dès le petit déj' et je le digère jusqu'à minuit ensuite. J'ai parfois l'impression d'être une maille, je me tricote un avenir de dingue et relit les grilles de mes futurs projets à trous-trous comme le meilleur roman de l'année.
Encore 11 motifs et je vais me faire soigner : j'inhalerai ma KSH, je prendrai de la handpainted avec un verre d'eau avant chaque repas et me piquerai à l'ébène tous les jours. Merci, Ninie de m'avoir fait découvrir ce plaisir de la dentelle en groupe : j'ajouterai donc la monomanie à la liste de mes défauts, à partager sans modération.